Magloire St-Laurent et Marcelline Banville

Magloire St-Laurent et Marcelline Banville représentent la 5ème génération de la lignée directe.

1825 - Naissance de Magloire St-Laurent à Trois-Pistoles

Magloire nait le 3 février 1825, à Trois-Pistoles. Il est le 12ème des 13 enfants du premier mariage de son père, Calixte avec Geneviève Larrivée. Il n’a que 3 ans au décès de sa mère. Son père se remarie très vite avec Emerence Lavoie.

Magloire va grandir à Trois-Pistoles, au sein d’une famille nombreuse (voir Calixte, une famille très nombreuse).

1851- 1852 Rimouski

Magloire ne fait pas partie des enfants qui ont reçu une terre de Calixte. Il a donc dû se débrouiller seul. Il n’a eu que ce que Calixte son frère s’est engagé à lui donner quand il a reçu sa propre terre en 1846, soit: un poulain de 2 ans 1/2, 1 vache, 1 brebis et son petit, un cochon et un lit, le tout payable dans 6 ans, soit en 1852.

Nous n’avons pas trouvé de quittance prouvant que son frère avait bien rempli ses obligations. Rien n’est moins sûr, au vu des nombreuses dettes qu’il avait.

En 1851, on retrouve Magloire à Rimouski (source: recensement de population). Il travaille comme journalier chez Pierre Paquet.

Le 17 février 1852, à 27 ans, Magloire se marie avec Marcelline Banville (18 ans), à St-Germain de Rimouski.
Ils s’installent à Saint-Anaclet, où on les retrouve au fil des recensements.

1856 - Leur terre à Saint-Anaclet

Pierre Banville, marié à Marie Ottot (sa 3ème épouse), est l’oncle de Marcelline Banville, femme de Magloire.

Le 12 décembre 1854, Pierre fait un bail à Magloire, pour une terre de 3 arpents dur 40, au 4ème rang, entre Fabien Fiola et Pierre Lavoie, avec une petite maison. Ce bail a une durée de 9 ans.
Magloire s’engage à entretenir correctement la terre, payer les rentes et cens aux seigneuresses Drapeau
Il devra remettre à Pierre la moitié des produits de la ferme (blé, pois, patates, foin etc…),après les avoir stockés jusqu’à ce que Pierre passe les prendre.
C’est la même règle pour le bois, billots ou bois de chauffage (merisier et érable seulement), et pour les choux.

Le bail peut être suspendu à tout moment si les obligations ne sont pas respectées. Pas d’argent en jeu donc, le loyer est payé en produits de la ferme. Magloire a trouvé le moyen de s’établir sans rien avoir reçu de ses parents.

Le 18 mai 1856, environ 18 mois après la signature du bail, Pierre fait cession de cette terre à Magloire St-Laurent. La terre  est située dans le 4ème rang, dans la seigneurie de Lessard ou Lamolaie (ce qui deviendra Saint-Anaclet). Les bâtisses déjà construites sont incluses.
Pierre avait eu cette terre par concession.

En contre partie, Magloire s’engage à payer une rente à Pierre Banville et Marie Ottot jusqu’à leur décès (Pierre décèdera en 1864). Le voilà propriétaire de sa terre.

terres magloire st-laurent
Vue satellite

Leur vie à Saint-Anaclet

Ils passeront toute leur vie à Saint-Anaclet, sur leur terre du 4ème rang (en bleu sur la carte). Ils auront 12 enfants entre 1852 et 1875.

En 1861, ils habitent une maison de bois, avec 4 enfants, âgés respectivement de 9, 6, 4 et 2 ans, sur leur terre de 120 arpents. 20 seulement sont défrichés . Ils possèdent 2 bovins, 1 cheval, 4 moutons et 2 cochons

1871

Au recensement de 1871, la famille comporte 10 personnes, les parents et 8 enfants, qui ont entre 3 mois et 15 ans. 
On trouve sur leur terre une maison, deux granges ou écuries. Ils possèdent 2 charrettes, une charrue, mais ni voiture d’été ou d’hiver, ni machine à battre.
30 arpents sont maintenant défrichés, dont 10 en pâturage. Ils cultivent 8 arpents en blé, qui ont produit 40 minots. Ils ont également produit: 15 minots d’orge, 25 d’avoine, 30 de seigle, 35 de pois, 125 de patates, 1 de graine de lin, 15 livres de lin et 600 bottes de foin.

Du côté des animaux, le cheptel est de 1 cheval, 1 vache laitière et 1 autre bovin, 5 moutons et 2 cochons. Ils ont tué dans l’année 2 cochons et 2 moutons, et produit 50 livres de beurre.
Ils ont également tiré 15 livres de laine, et fabriqué 35 verges d’étoffe de laine et 45 de toile.

Et comme il faut aussi se chauffer, 20 cordes de bois de chauffage ont été produites.

1878 - Achat de terre

Le 15 juillet, Magloire St-Laurent achète de Dame Angélique Bélanger, veuve de Pierre Proulx, un terre de 2 arpents sur 40. Cette terre est située au 4ème rang de Saint-Anaclet (terre en rouge sur la carte
Le paiement de 40 piastres est étalé, soit 14 à la Toussaint, 13 un an plus tard, et enfin 13 à la Toussaint 1880. La somme est payable en grains ou autres effets marchands au prix courant pour argent comptant.

Le 7 octobre, Achille vend à Joseph Adélard, son fils ainé, ses deux terres, y compris les bâtiments pour 340 piastres. Il lui vend également les animaux, une charrette, et toute la récolte de l’année pour 297.50 piastres. Joseph devra payer à Alexandre, son frère, la somme de 200 piastres, correspondant à un retard de salaire que lui doit Achille. Il s’agit d’une vente standard, sans constitution de rente. On peut se demander ce que prévoyaient faire les parents.
Toutefois, ils semblent être revenus sur leur décision, et la vente est annulée quelques jours plus tard, le 11 octobre. Joseph, déclaré dans l’acte de vente comme ‘peintre de voiture‘, fera sa vie à Montréal.

1881

Le recensement de 1881 ne donne que le dénombrement des personnes. Les autres tableaux (différentes productions) n’ont pas été conservés.

8 enfants sont encore à la maison, âgés de 23 à 8 ans. Parmi eux, 3 garçons sont déclarés “cultivateurs”, soit Alexandre, 23 ans, Achille, 16 ans, et Napoléon, 14 ans.

1887 - La donation des terres de St-Anaclet

Le 18 avril 1887Magloire et Marceline passent devant Mtre Gagnon, notaire pour faire donation de leurs deux terres de St-Anaclet.
La plus grande terre, de 3 arpents sur 40, où est installée la famille depuis 1854, revient à Achille. Cela inclut les bâtiments, meubles, animaux et instruments d’agriculture.
L’autre terre (2 arpents sur 40), acquise en 1878, revient à Louis. Il n’a aucune bâtisse sur cette terre.

Achille doit en contrepartie loger, nourrir et entretenir ses parents pour le reste de leurs jours. Ils habiteront donc ensemble, comme on pourra le voir au fil des recensements.
Il doit également aider son frère Louis à s’établir sur sa terre, et s’occuper de ses soeurs Delvina et Emilie, ainsi que de Philomène St-Pierre, jusqu’à leur mariage. Cette dernière est la petite fille de Magloire (fille de Marceline St-Laurent et Joseph St-Pierre, décédé), qui vit avec eux.

Achille se marie la même année, en septembre.

1891

La maisonnée a un peu changé. Achille, le fils de Magloire, est marié et habite la maison avec son épouse et ses 2 enfants.
Magloire et son épouse sont toujours là, avec 3 enfants, âgé de 18 à 26 ans. Leur petite fille de 14 ans est également présente, et indiquée “servante“.

Achille apparait en premier, et est considéré comme “chef de famille”. 

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Extrait du recensement de Saint-Anaclet en 1891

1901 et 1911

Magloire et Marcelline vivent toujours avec Achille, qui s’est remarié, et qui a 6 enfants (sa première épouse est décédée en 1898). Ils sont indiqués comme étant “rentiers”, sachant lire et écrire.

En 1911, la situation est la même, mais Achille a 3 nouveaux enfants.

1915 - 1917 Leur décès

Magloire décède le 16 juillet 1915, à Saint-Anaclet, à l’âge de 90 ans (comme son père Calixte).
Marcelline, elle, décède le 10 mai 1917, à 84 ans.

Que sont devenus leurs enfants?

Magloire et Marcelline ont eu 12 enfants, dont 2 sont décédés jeunes.
Leurs 5 filles se sont mariées à St-Anaclet.
De leurs 5 garçons, seul Achille, qui a hérité de la terre est resté à St-Anaclet. Joseph Elzéar s’est établi à Montréal, et ses 3 autres frères, Napoléon, Sandy et Louis Arthur, ont émigré aux Etats-Unis, dans la région de Grand Forks, au Dakota du Nord, entre 1882 et 1889, et s’y sont établis définitivement. 

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