Les différentes souches des ST-LAURENT


Laurent / St-Laurent, un patronyme aux multiples surnoms

Nos Lortie et Lassonde

sont des Laurent qui s’ignorent, à moins qu’ils n’aient déjà eu la patience d’établir leur filiation. Les Laurent ont porté d’autres surnoms: ils étaient dits Champagne, Saint-Laurent, Laviolette, Coquot, Julien, etc.

Christophe Laurent dit Champagne

fut, semble-t-il, le premier de ce nom à fonder un foyer en Nouvelle France. Fils de Michel et de Lupienne Lachaume, de Dormelles, qui est aujourd’hui une commune de Seine-et-Marne, il arriva à Québec à la mi-juin 1665 avec le régiment de Carignan. Soldat de la compagnie de Chambly, il épousa à Québec, le 29 octobre 1669, Marie Thérèse Petit, une fille du roi de la paroisse parisienne de St-Etienne des Grès. Le ménage s’établit tout d’abord à Chambly, puis à Contrecoeur. Après la naissance d’un fils qui ne semble pas s’être marié et d’une fille qui décéda avant son deuxième anniversaire, le père mourut prématurément.

Jean Laurent dit Lortie

Le deuxième Laurent qui fonda un foyer fut plus heureux. Jean Laurent dit Lortie portait un deuxième surnom trahissant son origine: Le Basque. Il était d’Anglet, en Gascogne, évêché de Bayonne. La ville de Bayonne était à son époque réputée poue ses armes blanches, et c’est elle qui a donné son à la baïonnette. De cette région, de hardis pêcheurs venaient exercer leur métier sur les grands bancs de Terre-Neuve bien avant la fondation de Québec. De nos jours, Anglet compte une population de 33000 habitants. Cette commune est située entre Bayonne et Biarritz.
Jean Laurent passa en Nouvelle France en 1656 après avoir signé à La Rochelle un contrat d’engagement d’une durée de trois ans, se disant tailleur d’habits. Hélas, il se vit dans l’obligation, dès l’automne, de rentrer en France. Le généalogiste Michel Langlois, dans son ouvrage intitulé Les Ancêtres Beauportois, écrit qu’il fut banni de la colonie. Ses écarts de conduite ne ternirent pas trop sa réputation, puisque l’intendant Jean Talon devait plus tard lui faire confiance. 

Le retour de Jean Laurent

Jean Laurent revint en effet en Nouvelle France. Afin de stimuler l’agriculture, Talon avait fondé trois villages: Bourg-Royal, Bourg-la-Reine et Bourg-Talon. Ils étaient situés sur sa seigneurie des Islets, qui lui fut octroyée en 1671, quelques mois avant son retour définitif en France. En 1675, ces bourgs étaient érigés en baronnie sous le nom d’Orsainville. L’ancêtre Jean, qui en connaissait bien la métairie, s’en vit confier la mise en valeur pour un loyer de 6700 livres. Ce bail allait être renouvelé trois ans plus tard, selon les documents compulsés. 
C’est en 1680 que Jean Laurent fonda un foyer, avec Marie Madeleine Chardon, fille de Jacques et Marie Bougeant. Il devait être père de dix enfants, même s’il perdit son épouse en 1702, elle n’avait encore que quarante ans. Il ne devait lui survivre qu’un peu plus de huit ans. Cinq de ses sept fils étaient décédés en bas âge. Deux seulement donc devaient fonder des foyers: Jean Baptiste, et Jean en 1716 avec Marie Louise Choret, fille d’Ignace et Marie Bélanger. Sept enfants naquirent au couple Laurent/Bourret dont quatre fils, et deux de ceux-ci se marrièrent à leur tour. Quant au couple Laurent/Choret, il porta une douzaine d’enfants au baptême, et quatre de ses six fils fondèrent des foyers.
C’est vers la cinquième génération que des descendants de ce dernier couple, ayant adopté pour patronyme le surnom de Lortie, s’établirent dans la région de St-Polycarpe (sud-ouest du Québec) et notamment à Coteau-du-Lac. Jean Laurent, fils de l’ancêtre Jean, était dit Lortie et Coquot.

Gilles Laurent dit Saint-Laurent

 était un provençal. Originaire de Nîmes, il épousa à Québec en 1692 Anne Labrecque, fille de Pierre et de Jeanne Chotard et veuve d’un soldat du régiment de Carignan, Jacques Julien dit LeDragon. Neuf enfants virent le jour de cette union, dont deux fils. Un seul de ceux-ci, Jacques-Julien, joignit sa destinée à une épouse, Marie Catherine Patry, en 1720. Des six enfants issus du couple, un seul fils se maria à son tour.

Nos Lassonde

descendent pour leur part de Jean Georges Laurent, fils d’un avocat de Semur-en-Brionnais (Bourgogne). S’il prit le surnom de Lassonde, c’est qu’il était chirurgien.
Il était affecté à l’Hôtel-Dieu de Québec. En 1752, il épousa Marie Jeanne Griault dite Larivière et s’établit dans l’Ile d’Orléans. Après la noyade de son épouse, il contracta une seconde union, avec Marie Rose Turcot, fille de Joseph et de Félicité Charland. Sept des fils du chirurgien devaient fonder des foyers.

Tiré d’un article de La Presse, 17 juin 1995

Huot dit St-Laurent

Il ne faut pas oublier les descendants de la lignée des Huot dit St-Laurent dont beaucoup prirent le nom de St-Laurent.

Pierre Laurent

Ni bien sûr Pierre Laurent, originaire de St-Laurent, Périgueux, qui nous intéresse ici tout particulièrement. Le nom de famille s’est s’est stabilisé en St-Laurent à la troisième génération.


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